Echos du brame 2020 à Han, épisode 3/14 : Brisefer, encore raté

Brisefer : encore raté…

Sympathique et familier, le jeune Brisefer est un cerf aisément reconnaissable à son pelage gris. Travaillé par les hormones depuis son jeune âge, il manque nettement de réalisme quant à ses capacités à séduire les biches et écarter les rivaux.

Pour Brisefer, le brame 2018 a un très net goût d'amertume... © Djepi

Ainsi, en 2018, il est encore ado mais se voit déjà grand. Caracolant fièrement au cœur de la harde, il s’attire les foudres des aînés et son optimisme est stoppé net, avec les deux bois brisés dès les premiers jours du brame. Il s’en tire encore bien, car la punition aurait pu être plus sévère. Il termine le brame, solitaire et sanglotant en sous-bois.
Lors du brame 2019, Brisefer sort le grand jeu... mais pour moi seul. © Djepi

En 2019, encore gringalet, Brisefer partage son temps entre le club des jeunes cerfs et les abords de la harde. Il s’essaie à bramer mais un simple froncement de sourcil du maître de place JL lui fait prendre la poudre d’escampette et l’envoie se réfugier à l’autre bout de la plaine. Là, sans autre spectateur que moi, il déploie le grand jeu du cerf en rut, frayant vigoureusement ses bois sur le sol et s’aspergeant d’urine… Brisefer en est réduit à répéter en coulisse le grand rôle qu’il aimerait interpréter sous les yeux admiratifs des biches.
En 2020, Brisefer est ambitieux. Mais...  © Djepi

En cette année 2020, Brisefer est semblable à lui-même. Il a pris un peu d’épaisseur et sa ramure compte 12 cors, mais elle reste faible et étroite. C’est un petit cerf qui ne se compare en rien aux vedettes du domaine. Il circule en bord de scène, sans trop oser y poser les sabots. JL et Joli14 ont compris que ce gamin avait de sournoises ambitions, et ils le gardent à l’œil, se fendant à l’occasion d’une petite charge pour l’écarter.

Toujours provocant, il a dû s’attirer les foudres de plus fort que lui car, début octobre, je constate que sa ramure a perdu les deux surandouillers, brisés à la base. Manifestement secoué et voyant ses espoirs à nouveau déçus, Brisefer « rase les murs ». Plutôt que de se joindre au groupe des cerfs adultes qui ne participent pas au brame, il erre seul. C’est un fantôme gris que l’on trouve réfugié en sous-bois, et qui enduit consciencieusement les écorces de son odeur, ou que l’on le voit filer en douce, au-delà de la rivière…

Pour Brisefer, le brame 2020 se traduit à nouveau par pertes et fracas. © Djepi

Il y a fort à parier que plusieurs années passeront encore avant que Brisefer n’ait voix au chapitre, si tant est qu’il y parvienne...


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