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Corsaires du grand large

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Un adulte reste toujours de garde au nid    © Djépi Images et texte : Djépi K’tii – weeehh © Djépi Tournant au-dessus de moi, arrivant à la falaise ou la quittant, des dizaines d’oiseaux blanc et argenté me rappellent haut et fort leur nom anglais : respectant leur habituel pragmatisme, nos voisins anglosaxons ont décidé qu’un oiseau qui crie à tue-tête  k’tii – weeehh  ne peut s’appeler que kittywake. Mais, pour une fois, les Français n’ont pas non plus trop  cherché midi à quatorze heures. Cette mouette n’ayant que 3 doigts aux pattes - au lieu des 4 habituels aux volatiles- elle est devenue la mouette tridactyle. C’est cette étrangeté anatomique qui avait d’ailleurs inspiré Carl von Linné (1707-1778), qui l’avait rangée dans sa classification des espèces en tant que Rissa tridactyla.   👀 La périlleuse sécurité des falaises Des choucas ont emménagé parmi les mouettes tridactyles  © Djépi Être entouré d’un maelstrom de mouettes trid...

Doñana, la magie évanouie

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Des flamants roses illuminent le marais de leur flamboyant plumage    © Djépi Photos : Isa, Djépi ;  Texte : Djépi La nature dans ce qu'elle a de plus magique J’avais visité une première fois le parc national de Doñana il y a une quarantaine d’années. Cette pierre angulaire de la préservation de la nature en Europe avait été arrachée en 1969 aux projets de drainage et de plantations d’eucalyptus, après 14 années d’un rude combat, par le WWF tout nouvellement formé. Le parc, qui couvre aujourd’hui 54.000 ha, valait largement la bataille menée par ses fondateurs. Désormais, il est entouré d’un parc naturel de 68.000 ha, avec un statut de protection plus faible. Cela peut sembler vaste, mais les zones humides ainsi préservées ne représentent que 10% de l’étendue originale des marais de l’estuaire du Guadalquivir. 90% ont été drainés et mis en culture. A deux reprises, dans les années ’90, j’avais pu visiter le saint des saints de Doñana, le cœur de la grande marisma (mar...

CRISE DU LOGEMENT 2. LE FAUCON DOMESTIQUE

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Le crécerellette : le faucon domestique   © Djépi Photos : Nad, Djépi Texte : Djépi Le nom « moineau domestique » me fait sourire. Nul doute qu’il fréquentait déjà les sous-toitures quand le grand Carl von Linné l’a baptisé Passer domesticus (domus = maison en latin, domesticus = de la maison), comme il le fait encore aujourd’hui.  Mais il y eut des moineaux bien avant qu’il y ait des maisons ! Il occupait alors pour y nicher des cavités dans les arbres, les falaises, etc… Il y eut des moineaux "domestiques" bien avant qu’il y ait des maisons    © Djépi Les hirondelles sont dans une situation comparable. L’hirondelle rustique n’a pas toujours niché dans des granges et l’hirondelle de fenêtre n’a pas toujours collé son nid à nos façades ! Certaines espèces, d'ailleurs, comme l'hirondelle des rochers, occupent encore souvent des emplacements de nidification naturels.   L'hirondelle des rochers occupe encore souvent des emplacements de nidi...

CRISE DU LOGEMENT 1. CONCURRENCE CHEZ LA GITANE

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  L’élégante gitane    © Djépi Photos : Nad, Djépi  Texte : Djép i Avril 2024, Parc national de Monfragüe, Espagne Un séjour ornitho au parc national de Monfragüe, en Estrémadure, passe obligatoirement par la visite d’une série d’observatoires classiques, dûment signalés et équipés. Mieux vaut arriver tôt au plus célèbre d’entre eux, le Salto del Gitano, au bord du Tage, si l’on veut trouver une place pour sa voiture et pour sa longue-vue. Et mieux vaut être polyglotte pour discuter avec les voisins !  Mieux vaut arriver tôt au Salto del Gitano    © Nad Je me souviens de mes visites magiques, il y a 30 ans, seul parmi les grands planeurs… mais des planeurs largement moins nombreux qu’aujourd’hui. La sarabande des vautours fauves est incessante    © Djépi Nous nous sommes arrêtés un peu plus haut, sur le Rio Tietar. La sarabande des vautours fauves et moines est incessante, et le passage d’un aigle ibérique a suscité beaucoup d’émoi dan...