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Doñana, la magie évanouie

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Des flamants roses illuminent le marais de leur flamboyant plumage    © Djépi Photos : Isa, Djépi ;  Texte : Djépi La nature dans ce qu'elle a de plus magique J’avais visité une première fois le parc national de Doñana il y a une quarantaine d’années. Cette pierre angulaire de la préservation de la nature en Europe avait été arrachée en 1969 aux projets de drainage et de plantations d’eucalyptus, après 14 années d’un rude combat, par le WWF tout nouvellement formé. Le parc, qui couvre aujourd’hui 54.000 ha, valait largement la bataille menée par ses fondateurs. Désormais, il est entouré d’un parc naturel de 68.000 ha, avec un statut de protection plus faible. Cela peut sembler vaste, mais les zones humides ainsi préservées ne représentent que 10% de l’étendue originale des marais de l’estuaire du Guadalquivir. 90% ont été drainés et mis en culture. A deux reprises, dans les années ’90, j’avais pu visiter le saint des saints de Doñana, le cœur de la grande marisma (mar...

BRAME 2024 5. POUR VIVRE HEUREUX, VIVONS CACHES

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  En 2024, Gauguin a mené discrètement son brame au coeur de la  remise de Tårbæk    © Djépi Photos et texte : Djépi Quand on suit le brame et que l’on a l’opportunité, comme c’est le cas à Dyrehaven, d’observer les animaux dans d’assez bonnes conditions pour pouvoir les reconnaître, on se rend compte que l’on rencontre toujours les mêmes cerfs. Ce sont d’abord les cerfs tenant les places importantes, punaisés à leur clairière, bien en vue, tant qu’ils ont l’énergie d’y maintenir rassemblée leur troupe de biches. Ils peuvent passer une semaine ou 10 jours sur un espace de quelques hectares. Ensuite, épuisés, ils disparaissent. En bon cerf de place, Pattex resta "collé" à son poste de Trepile durant tout le brame    © Djépi Ce sont aussi les cerfs satellites, gravitant autour des précédents et tentant sans relâche de surprendre leur vigilance pour récupérer quelques biches. Ce sont souvent eux qui « font le show » à grand renfort de démonstration...

BRAME 2024 4. UN COLOSSE DE CARTON ?

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Twix est-il un colosse de carton, une promesse en l’air ?    © Djépi     Photos et texte : Djépi En 2021, Twix est le premier gros cerf que je vois en pleine action dans la réserve de Dyrehaven. Un peu goguenard, un garde m’explique que c’est encore un jeunot, mais qu’il est effectivement prometteur. Sa dernière mue pesait 11,5 kg ! Pour moi, encore habitué aux cerfs gringalets de nos forêts, c’est simplement un monstre. En 2021, Twix est le premier gros cerf que je vois en pleine action à Dyrehaven    © Djépi   Twix est maître de la place de Dousbad Mose. Ecartée de quelques centaines de mètres de la pétaudière de Tårbæk et de la grande place centrale, Dousbad Mose est relativement tranquille. Malgré ses 7 ans, Twix s’y impose sans difficultés. Il faut dire qu’il est robuste et que sa ramure est exceptionnellement lourde, même aux standards de Dyrehaven. Il a beaucoup de succès chez les photographes, et je me dis qu’un tel gaillard a devant lui une ca...

BRAME 2024 3. LE MODE D'EMPLOI

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Un gros cerf et sa harde : c'est Offenbach    © Djépi Photos et texte : Djépi 24 septembre 2024, la soirée s’installe. J’observe un gros cerf et sa harde, sur les grandes prairies, juste sous le relais de chasse de l’Hermitage. Je crois le reconnaître : c’est Offenbach. La saison dernière, Offenbach était apparu sur la place centrale, à quelques centaines de mètres de là, en toute fin de brame. Il avait récupéré la harde ballotée entre un Flash et un Sleepy épuisés, mais c’était fort tard pour espérer qu’une biche entre encore en chaleur. Cette année, Offenbach a pris de l’ampleur et il est exceptionnellement ramifié : 28 cors ! Même pour Dyrehaven, c'est beaucoup. Offenbach est exceptionnellement ramifié : 28 cors    © Djépi Il est à l’heure cette fois, et c’est un des deux maîtres de place indiscutables des grandes prairies. Il doit régulièrement intervenir pour chasser un jeune curieux ou un voisin trop ambitieux. A part cela, il brame, reg...