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CRISE DU LOGEMENT 2. LE FAUCON DOMESTIQUE

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Le crécerellette : le faucon domestique   © Djépi Photos : Nad, Djépi Texte : Djépi Le nom « moineau domestique » me fait sourire. Nul doute qu’il fréquentait déjà les sous-toitures quand le grand Carl von Linné l’a baptisé Passer domesticus (domus = maison en latin, domesticus = de la maison), comme il le fait encore aujourd’hui.  Mais il y eut des moineaux bien avant qu’il y ait des maisons ! Il occupait alors pour y nicher des cavités dans les arbres, les falaises, etc… Il y eut des moineaux "domestiques" bien avant qu’il y ait des maisons    © Djépi Les hirondelles sont dans une situation comparable. L’hirondelle rustique n’a pas toujours niché dans des granges et l’hirondelle de fenêtre n’a pas toujours collé son nid à nos façades ! Certaines espèces, d'ailleurs, comme l'hirondelle des rochers, occupent encore souvent des emplacements de nidification naturels.   L'hirondelle des rochers occupe encore souvent des emplacements de nidification naturels    © Djép

CRISE DU LOGEMENT 1. CONCURRENCE CHEZ LA GITANE

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  L’élégante gitane    © Djépi Photos : Nad, Djépi  Texte : Djép i Avril 2024, Parc national de Monfragüe, Espagne Un séjour ornitho au parc national de Monfragüe, en Estrémadure, passe obligatoirement par la visite d’une série d’observatoires classiques, dûment signalés et équipés. Mieux vaut arriver tôt au plus célèbre d’entre eux, le Salto del Gitano, au bord du Tage, si l’on veut trouver une place pour sa voiture et pour sa longue-vue. Et mieux vaut être polyglotte pour discuter avec les voisins !  Mieux vaut arriver tôt au Salto del Gitano    © Nad Je me souviens de mes visites magiques, il y a 30 ans, seul parmi les grands planeurs… mais des planeurs largement moins nombreux qu’aujourd’hui. La sarabande des vautours fauves est incessante    © Djépi Nous nous sommes arrêtés un peu plus haut, sur le Rio Tietar. La sarabande des vautours fauves et moines est incessante, et le passage d’un aigle ibérique a suscité beaucoup d’émoi dans le petit groupe d’aficionados.  Sur le bord dro

SOUS LE SIGNE DU CAPRICORNE

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Bouquetin ibérique, grand mâle    ©  Djépi Photos : Isa, Nad, Djépi Texte : Djépi Février 2024, Mercantour, France Nous remontons la large vallée au long du rugueux sentier. Pas de neige cette année, seuls les sommets sont enveloppés d’une pauvre cape blanche déchirée. Proche de nous, un chamois mâle encore hirsute semble nostalgique du rut, pourtant révolu depuis plusieurs mois. Sur la pente, pâturent de petites hardes de femelles et de jeunes. Mes jumelles balaient un groupe d’animaux au pelage plus clair, affalés sur des blocs de roches : des bouquetins !  Un groupe d’animaux affalés sur des blocs de roches : des bouquetins    ©  Djépi Notre plan d’action est vite établi : par un chemin de chèvres, nous allons grimper pour nous en approcher…  Des souvenirs me remplissent la tête. 👀 C’était en novembre 2011, au même endroit ou presque. Michel et moi, les pieds dans la neige cette fois, avions assisté à de belles scènes du rut du chamois. Très énervés, les mâles étaient venus car

SURPRISES D'ENVERGURE 3. RETRAITE MONACALE

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Les tapis volants passant au-dessus de nos têtes    © Djépi Photos : Isa, Nad, Djépi Texte : Djépi Avril 2024, parc national de Monfragüe, Espagne. Installés face à la falaise surgissant des flots du rio Tietar, nous voyons arriver un duo d’ornithos espagnols bavards et souriants. De toute évidence, ils ne sont pas au courant de la présence de cigognes noires sur ce site, et j’attire leur attention sur le manège du couple occupé à bâtir son nid. Ils sont ravis et mettent en batterie les téléobjectifs.  Le manège d'un couple de cigognes noires occupé à bâtir son nid    © Djépi Ensuite, nous bavardons un peu et, par réciprocité, le plus jovial m’explique où trouver des nids de vautour moine. Bien sûr, nous avons déjà observé les tapis volants passant au-dessus de nos têtes, immenses silhouettes sombres souvent mêlées à celles des vautours fauves. Mais les découvrir au nid m’intéresse beaucoup : des moines en famille, ce n’est pas si courant ! En arrivant à l’endroit indiqué, face

SURPRISES D'ENVERGURE 2. LE FANTÔME TRÈS CONVOITÉ

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Le fantôme très convoité  © Djépi Photos : Isa, Nad, Djépi Texte : Djépi Avril 2024, parc national de Monfragüe, Espagne. Les ballets de vautours, de milans, de cigognes noires nous ont tant fait tourner la tête ce matin que j’ai un peu mal au cou quand nous nous arrêtons au parking du poste d’observation. Celui-ci ne donne pas sur une falaise ou un autre point d’intérêt particulier et n’attire donc pas les phalanges d’ornitho-photographo-touristes.  Les ballets de vautours nous ont fait tourner la tête    © Djépi Précédemment, nous y avions rencontré un sympathique couple d’observateurs locaux qui nous avait confié que le vautour moine niche par ici et qu’au-delà de la crête, face au Tage, nichait l’aigle de Bonelli. Mais cela, c’était avant car, depuis 3 ans, plus de nouvelles. On en parle, on en reparle, mais on ne le voit point. A Monfragüe l’aigle de Bonelli est devenu un fantôme très convoité. Par là, nichait l'aigle de Bonelli ...   © Nad En scrutant aux jumelles la crête qu