Reflexe Photo

Découvrant ce vaste site industriel abandonné pour la première fois, j’étais à la fois émerveillé, halluciné, angoissé, intrigué…  Quelle vie avait animé cet endroit, quelles vies avait-il animées, comment en était-il arrivé à un tel état de destruction ? Texte et photos : Djépi Il n'y a pas que le temps qui ait fait son œuvre. Les vandales aussi. © Djépi Au hasard des couloirs, des portes disparues, des escaliers incertains, depuis les caves effondrées jusqu’aux greniers décoiffés, j’ai fouillé les ruines pour trouver des pistes. Mais elles ont tellement été saccagées et pillées que peu de traces du passé subsistent.  Depuis les caves effondrées... © Djépi ... jusqu'aux greniers décoiffés. © Djépi Ce qui a pu être arraché au sol et aux murs l’a été, ferrailleurs et voleurs de tout poil n’ont guère laissé derrière eux. Et les vandales ont achevé l’ouvrage. Ce qui a pu être arraché l'a été. © Djépi Comme me l’ont appris quelques recherches sur internet, la cokerie a connu

J’aime visiter les lieux abandonnés, à la recherche d’un frisson, d’un clin d’œil du passé. Nostalgie de temps qui ne reviendront pas ? Simple curiosité teintée de voyeurisme ? Espoir de pittoresque pour mon objectif photo ?  Un peu de tout cela, sans doute. Texte et photos : Djepi Quand on m’a indiqué l’accès à l’endroit, malgré l’heure tardive, je n’ai donc pas hésité.  Au premier abord, j’ai été un peu déçu : pas de façades vertigineuses, pas de matériaux nobles ni de salles immenses. Juste le squelette décharné et éventré d’un charbonnage qui, durant plus de 50 ans (1916-1969), a contribué à la richesse de son Pays Noir. Internet m’apprend que les bâtiments, construits en 1934, ont connu d’autres vies, moins glorieuses.  Ils ont hébergé un zoo, ou plutôt un univers concentrationnaire pour animaux dont les quelques vestiges hérissés de grillages sont pathétiques, puis une casse automobile qui a contaminé les sols, avant de devenir enfin un dépotoir de carcasses pour les moutons sa