Le CHÂTEAU TRISTE
A travers les fenêtres éclatées, des tentures rouges flottent au vent comme des fanions de détresse. Les hauts murs de briques et le clocheton se hissent au-dessus des vieux arbres de ce qui fut un beau parc de trois hectares, baigné par le fleuve. Des tentures rouges au vent, comme des fanions de détresse © Djepi Mais le temps s’est écoulé comme l’eau de la Meuse. Une hideuse voie rapide vomit son béton au long de la berge ; un quartier sombre et glauque, parmi les plus déshérités du pays, jouxte les grilles. Et le château n’est plus qu’une triste ruine, ouverte aux humeurs d’Eole. Une triste ruine, ouverte aux humeurs d’Eole © Djepi 👀 Malgré de longues recherches, je n’ai trouvé que de rares bribes d’informations sur son histoire. Il a dû être construit à la fin du 19è siècle (1) pour être la demeure de fonction d’un célèbre ingénieur liégeois, directeur des aciéries voisines. Il a connu la grandeur et l’inexorable décadence de la puissante sidérurgie locale dont les squelett